L'exposition "Jean Francis Auburtin, un âge d'or"

Arts plastiques

Techniques, matériaux et supports divers
L'estampe

Histoire / géographie

La vie au tournant du XXe siècle
Les voyages aux XIXe et XXe siècles
Les côtes françaises
La mer

Histoire de l'art

Peindre sur le motif / peindre un instant, une atmosphère (la continuité de l'impressionnisme)
Le paysage
Le nu


Visiter l'exposition avec une classe

Le parcours "Facile à lire"

Depuis 2 ans déjà le service des publics propose un parcours de visite pour les enfants. Dans chaque salle retrouvez un cartel rédigé suivant les normes du "facile à lire" : gros caractères, mots simples, une idée par phrase, texte court. Chaque cartel permet d'attirer l'attention du jeune visiteur sur un aspect de l'oeuvre et lui donne accès à une notion clé pour comprendre l'exposition.

Modalités de visite

Visite guidée : visite animée par une médiatrice du musée, adaptée aux enfants de chaque âge. 30 minutes pour le cycle 1, 45 minutes pour les cycles 2, 3, 4, lycéens et étudiants.

Visite en semi-autonomie : une médiatrice vous accueille et présente les collections permanentes du musée à un demi-groupe pendant que l'autre moitié de la classe visite l'exposition en autonomie en suivant le parcours "Facile à lire".

Visite en autonomie : venez seul avec votre classe en vous appuyant sur le dossier pédagogique et le parcours "Facile à lire".

Ateliers de pratique artistique

-Paysage sans fin : tous ensemble, réalisons une montagne sans fin... (maternelle et primaire)

-Japonise le Salagou : par groupe de deux, les élèves transforment une image du Salagou pour la "japoniser" (primaire / collège / lycée)

Renseignements et réservations

Myriam Chollet, responsable du service éducatif

scolaires.museepatrimoine@lodevoisetlarzac.fr

04 11 95 02 16

Littérature

Moments où tout se mélange : entre chien et loup (fantastique, poésie...)
Les personnages mythologiques (nymphes, centaures, sirènes…)

Philosophie

Le voyage, l'ailleurs
L’inspiration

Le musée / l'exposition

Exposer, c'est quoi ?
Les métiers du musée
La collection
Être ou devenir spectateur


La série

Avec la série du pic Béhorléguy, Auburtin vient côtoyer les artistes qui ont utilisé ce procédé. 

 En art, on parle de série chaque fois qu'un artiste exécute, à partir d'un modèle ou d'une même donnée formelle, une suite continue d'objets qui représentent dans leur succession un itinéraire progressif dans la recherche. Les sujets représentés dans la répétition concentrent toute l'attention sur les problèmes de forme, de couleur, de matière, jusqu'à n'apparaître que comme des prétextes ou comme des contraintes acceptées. Ce travail sériel contient le destin temporel de la vision : l'œil ne s'arrête pas arbitrairement sur un simple prétexte, il choisit l'objet sur lequel il va s'acharner, car la série a pour but de dénaturer et, à chaque moment de l'histoire, c'est une nouvelle idéologie de la nature à laquelle le peintre s'affronte.

Qu’il s’agisse d’un mode d’exposition, d'une méthode de création, d’un mode de production, d’une expérience esthétique, la série couvre tous les champs de l’art (peinture, sculpture, photographie, danse...). Les séries comme celles de Cézanne, Monet, Andy Warhol... conduisent à méditer sur cette fascination du regard obsédé par un thème.

 La série d'Hokusai (1760-1849), "Les 36 vues du Mont Fuji", représente sa plus importante série d'estampes réalisées entre 1831 et 1833. Hokusai y représente le point culminant du Japon, sacré pour son peuple et symbole du pays à travers différents points de vues et au fil des saisons. Hokusai fait ici l'éloge de la nature et des paysages en leur donnant une place de sujet à part entière et en invitant le spectateur à les contempler.

Le Matin, Jean-Francis Auburtin

Le Matin, Jean-Francis Auburtin© Gerard Dufrene

Jean-Francis Auburtin, Pyrénées. Pic couronné de neiges (Béhorléguy)

Jean-Francis Auburtin, Pyrénées. Pic couronné de neiges (Béhorléguy)

Le japonisme 

 "Quatre ans venaient de suffire au Japon pour attirer toute la clientèle 

 artistique de Paris ", Émile Zola, Au Bonheur des dames, 1883.

Terme créé par le critique d’art Philippe Burty, le Japonisme désigne un mouvement d’une quarantaine d’années inauguré à la suite de l’ouverture du Japon et la découverte de l’art japonais par les occidentaux, grâce notamment à la participation du pays aux Expositions universelles (Londres en 1862, Paris en 1867 et 1878). Les récits de voyage, les articles de presse, mais surtout la venue d'objets nippons passionnent le public et les collectionneurs. Toutes les formes artistiques de la fin du XIXe siècle ont été touchées. Les formes et décors japonais inspirent les artisans, les artistes et les écrivains, et ce jusqu'à la Première Guerre mondiale. Le Japonisme sera progressivement éclipsé au début du XXe siècle par la frénésie pour les arts d’Afrique et d’Océanie.

Les estampes japonaises ont particulièrement été l'objet d'un engouement extraordinaire. Elles ont contribué à faire connaître en Occident les artistes comme Hokusaï. Certains artistes achètent des estampes japonaises à Paris, comme Monet, Rodin, Manet ou encore Van Gogh qui s'en procure dès 1885 à Anvers et en possédera plus de 400.

De l’art japonais, les peintres retiennent la simplification des formes, le goût de la ligne sinueuse notamment pour les silhouettes, l’abandon de la perspective ainsi que l’amour des couleurs vives. Ils renouvellent aussi les formats, adoptant la longue bande verticale du kakemono. Ils reprennent aussi certaines thématiques propres aux ukiyo-e, ou "images du monde flottant" pour lesquelles il s’agit de fixer des impressions fugitives.

Le goût de Jean-Francis Auburtin pour l’art du Japon a marqué son œuvre, tant du point de vue des thèmes que du style. Il a beaucoup utilisé la technique du lavis à l’encre de Chine. Ses compositions présentent des cadrages audacieux avec des premiers plans obliques, des motifs tronqués et un espace sans profondeur. Sa palette est vive et intense.

Le paysage symboliste

 En Occident, le paysage est reconnu depuis la Renaissance, et plus encore depuis l'époque romantique, comme le genre pictural réputé rendre possible la traduction formelle de sentiments intérieurs et introduire le spectateur à des expériences spirituelles immédiates non formulables par le langage, tout en prenant pour base la représentation d’un environnement naturel stable, mesurable et familier. Les peintres symbolistes s'essayent à représenter l'élévation vers l'infini, la quête de lumière, la recherche de fusion de l'individu dans le tout, l'expérience des forces transcendantes de la nature... Ces situations, à la fois sensibles et spirituelles, recherchées ou éprouvées tant par le peintre de paysage que par le spectateur de ses œuvres, s'apparentent aux étapes du cheminement cérébral voire mystique.

 Chez Auburtin, il y a comme une compréhension intuitive du paysage avec une étonnante monumentalité et une puissance d'expression qui se traduit dans ses mers, ses falaises, ses nuages ou sa végétation. Dans son approche intellectualisée du naturel, Auburtin le symboliste n'est pas moins moderne que ses aînés impressionnistes. Ses paysages sont les plus déconcertants et amènent le regardeur à s'interroger. Que ce soit en Bretagne, en Normandie, dans les Pyrénées ou dans à la lumière du Sud, Auburtin, à l’inverse des réalistes ou des impressionnistes, déréalise le paysage, le voile d’une atmosphère feutrée, très douce, pour créer le "décor" de ses pensées et de celle du spectateur.

autres thèmes et pistes pédagogiques

auburtin en 10 dates

1866 : naissance à Paris

1888-1892 : les Beaux-arts de Paris

1893 : mariage avec Marthe Deloye et long voyage de noces en Italie où l’artiste se nourrit de l’art du Quattrocento.

1895 : début de sa carrière de grand décorateur / première commande officielle

1897 : première exposition personnelle. Le peintre y présente des vues de Provence et de Belle-île. Régulièrement, Auburtin effectue de longs séjours en France (Porquerolles, Bretagne, Corse, Pyrénées, lac d'Annecy, Normandie,…)

1898 : réalisation du décor Le Fond de la mer  destiné à l’amphithéâtre de zoologie de la Sorbonne puis participation aux grands programmes décoratifs des édifices publics (Palais Longchamp à Marseille, Conseil d’État...).

Comme ses tableaux, ses grands décors témoignent d’une solide culture classique. Son goût pour le monumental le conduit vers une simplification du motif et de la figure. Abordant à la suite de Puvis de Chavannes le thème de l’Âge d’or, Auburtin se fait une spécialité de grandes compositions marines et les peuple de nymphes et de naïades.

Autour de 1900 : participation active aux dîners des Amis de l'art japonais.

1907 : construction de sa maison par son frère à Varengeville. Auburtin y fait véritablement la rencontre avec
« son » paysage et l'expérience de la nature au travers notamment des effets spectaculaires du soleil couchant sur les falaises.

1914-1918 : Auburtin passe la durée de la guerre à Varengeville

1930 : l'artiste meurt à Dieppe et est enterré dans le petit cimetière marin de Varengeville

Jean-Francis Auburtin

Jean-Francis Auburtin

PRéSENTATION DE L'EXPOSITION

Cet automne le Musée de Lodève invite à découvrir un peintre voyageur, un artiste sensible, un coloriste exceptionnel qui peint la réalité extérieure pour dévoiler son monde intérieur : Jean-Francis Auburtin.

Au tournant du XXe siècle, Auburtin construit son art au fil de ses voyages et au carrefour d'influences diverses : symbolisme, impressionnisme, orientalisme… 

Le parcours thématique de l'exposition propose la double recherche menée par le peintre. Son œuvre symboliste, inspirée par Gustave Moreau et Puvis de Chavannes et ses paysages, face à la mer la plupart du temps, tournant le dos à la civilisation. L’exposition de quelques estampes japonaises issues de sa collection personnelle illustrent son goût pour le Japonisme dont il sera l’un des meilleurs représentants.

En une centaine d'œuvres, le Musée de Lodève propose une rétrospective de ce peintre oublié à redécouvrir.


Un peintre voyageur

Jean Francis Auburtin s’inscrit dans la tradition des peintres s’inspirant de leurs voyages (Eugène Delacroix, William Turner, Paul Gauguin…).

En véritable « portraitiste de la nature », Auburtin décèle dans chaque paysage le caractère intime du lieu. Lors de ses marches, il traque le motif, le capture dans ses carnets et amasse ainsi un riche répertoire de formes picturales.

Dans le Sud, obéissant aux injonctions de la lumière, l’artiste exalte couleurs et contrastes. En Normandie, il privilégie la douceur du ton, le dégradé progressif des valeurs. En Bretagne et dans les Pyrénées, il s’inspire des thèmes et compositions des estampes japonaises, dont il est un fervent collectionneur.

A chaque atmosphère il adapte outils, techniques et matériaux. Par exemple, dans Sud-ouest. Pins, reflets
de lac, Auburtin choisit un papier gris qu’il associe à des couleurs sombres pour peindre le moment précis où le jour laisse la place à la nuit.

un âge d'or

L’Âge d’or, comme le Paradis, représente un bonheur originel perdu. Dans la tradition gréco-latine, l’Âge d’or est un état primordial où les hommes vivent sans souffrir ni vieillir, encore dans la proximité des dieux, où la nature généreuse les dispense du travail, où règnent la paix et la justice... On retrouve cette même proximité avec Adam et Ève au jardin d’Eden.

Pour beaucoup d’utopistes, en particulier au XIXe siècle, il faut inverser le sens du temps, en plaçant l’Âge d’or, non plus au commencement, mais à la fin, comme le terme de l’histoire et du progrès. L'Âge d'or peut donc symboliser un passé prospère et mythique ou une promesse, celle d'un futur paradisiaque et d'un monde de paix.

Nombres de penseurs et d'écrivains se sont inspirés des textes fondateurs du mythe (Hésiode, Ovide, Horace) : Ronsard avec Les îles fortunées ; Nerval, dans Aurélia, qui s’approprie le mythe pour exprimer le désir personnel d’une harmonie primitive ; Breton, avec L’Air de l’eau, pour une réécriture moderne et tournée vers l’avenir du mythe. Cette notion a amené des écrivains à réfléchir également à la conception de l’Histoire que sous-tend le mythe de l’âge d’or : concevoir l’Histoire comme un lent déclin à partir d’un paradis. Voltaire, Rousseau, Diderot adopteront tous des positions personnelles de critique du progrès. Enfin, dans le roman de Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique, l’île peut représenter une forme de retour à l’âge d’or dans une nouvelle conception du temps et de la Nature, et qui permet à l’auteur de s’interroger sur la civilisation occidentale.

Auburtin semble vouloir représenter cet âge d'or dans des œuvres douces, chaleureuses, idéalisées... La lumière, la nature, les éléments ne sont que beauté, calme et sérénité, le temps y semble suspendu. Les sirènes et les nymphes qui peuplent ces paysages édéniques ont les postures vives et élégantes, comme des danseuses.

« Harmonie et caresses, orchestre de bruissements. Il semble qu’on entende le prélude de l’Or du Rhin, les Murmures de la Forêt de Siegfried, la respiration de la Mer, de Claude Debussy. (…) Aspirations d’un poète plasticien qui voudrait mettre un peu de joie quiète et de rêve hellénique aux murs des demeures, pour réconforter le cœur inquiet des hommes que surmène leur misérable condition, frénétique et brutale. » Louis Vauxcelles, 1912

Jean-Francis Auburtin, Banyuls

Jean-Francis Auburtin, Banyuls

Jean-Francis Auburtin, Pins maritimes - Porquerolles

Jean-Francis Auburtin, Pins maritimes - Porquerolles

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