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Edmond Aman-Jean

Très lié à Ernest Laurent et à Georges Seurat, son cadet d’un an, Edmond Aman-Jean rejoint le Salon de la Nationale en 1892. Il adhère dès sa création en 1899 à la Société nouvelle, dont la première exposition se tient le 13 mars 1900 dans le cadre fastueux de la galerie Georges Petit à Paris. Tout en se soustrayant quelque peu à l’emprise des peintres du Quattrocento italien que le peintre découvre à l’occasion d’un séjour avec Ernest Laurent en Italie en 1885, Edmond Aman-Jean agrémente ses figures féminines d’une dimension psychologique, autant que d’une délicate justesse harmonique. Grâce à ce savoir-faire, l’artiste ne tarde pas à devenir un des plus grands portraitistes de son temps. Un second séjour en Italie en 1899, annonce pour le peintre une nouvelle ère comme en témoignent Jeune femme à l’écharpe jaune (vers 1901) et Femme au gant blanc (vers 1903), les deux pastels exposés dans la salle consacrée aux arts graphiques, ou encore Jeune fille aux fleurs (vers 1905) et Intimité (1905). Il offre aux portraits féminins de cette époque une légèreté, une souplesse et un éclat inédits.